mardi 30 décembre 2008

Politiques securitaire = lepenisation des esprits


En presque 10 ans, l’hystérie sécuritaire s’est répandue dans toute la France. Propagé par l’extrême droite, le virus sécuritaire a naturellement infecté la droite classique et le centre droit. Extrêmement contagieux, « le tout sécuritaire » a également gangrené une partie de « la gauche ». Plus précisément la « gauche » de gouvernement. Celle qui a accepté le jeu de l’économie de marché, qui s’est convertie aux vertus du social libéralisme et qui a abandonné toute perspective de justice sociale...
En quelques années, l’ensemble de la classe politique institutionnelle a été touché par la déferlante sécuritaire.
La population n’a malheureusement pas été épargnée ; les sympathisants d’extrême droite ne sont pas les seules victimes. Le virus a littéralement emmiasmé la France sous l’effet de sa rencontre avec les tubes cathodiques. Infestant l’ensemble des médias contrôlés par de grands groupes industriels aux ordres des puissants, le virus sécuritaire s’est propagé aux quatre coins de l’Hexagone. Il n’y a pas un centre urbain, une périphérie, la moindre campagne, même la plus reculée, qui n’ait été contaminé. Les scientifiques s’accordent à penser que l’origine de cette maladie proviendrait de la soupe idéologique distribuée par le front national depuis plusieurs décennies. Ces mêmes scientifiques précisent que pour enrayer les premières contaminations, des savant fous du Parti socialiste et de l’UMP ont renforcé les résistances de ces bactéries en reprenant et diffusant des souches mères du FN génétiquement modifiées. Les conséquences épidémiologiques sont dramatiques. Les premiers bilans sanitaires font état de symptômes préoccupants : recul des libertés privée, publique et collective, peur de son voisin, désignation de boucs émissaires (jeunes et étrangers de préférence), destruction des solidarités, apparition voire retour de la délation, répression systématique de tous ceux qui sortent de l’ordre établi, criminalisation des jeunes des étrangers et des militants. Pour l’heure, aucun vaccin n’a été trouvé. Des expérimentations locales font cependant état d’éléments probants qu’il conviendrait de généraliser en vue d’éradiquer le fléau. Celles-ci formulées sur la base de la construction de solidarités multiples s’échafaudent dans les quartiers, les entreprises, les associations et n’obtiendront de résultats concluants qu’à la condition de la mobilisation pleine et massive de tous ceux qui ne veulent plus vivre dans une prison à ciel ouvert.